1. Des découvertes régulières
On ne se lassera jamais et l’on ne cessera de s’étonner que la source de documents inédits (ou exhumés) concernant Django Reinhardt ne soit pas encore tarie. L’artiste est décédé en 1953 et pourtant, régulièrement, des photos continuent à refaire surface pour la plus grande joie des aficionados et des collectionneurs. Hélas, à l’instar de Charlie Parker, les découvertes de nouvelles images filmées restent aussi rares qu’une pluie dans le désert d’Atacama. Bref, les photos, disions-nous… Voici une série d’inédits mis au jour depuis l’été 2020 et janvier 2021.
We will never be bored nor stop being astonished that previously unseen or rare Django Reinhardt documents’ well still didn’t dried up. The arstist died in 1953 and yet, regurlarly, photos keep resurfacing to the greatest delight of fans and collectors. Alas, as for Charlie Parker, finds of new film footage remain as scarce as rain in the Atacama desert. Here is a series of previously unseen documents discovered beetween summer 2020 and january 2021.
2. Photos inédites de Django Reinhardt
Commençons par cette photo vue par Guillaume Lesigne sur Ebay en mars 2021 et qui représente Django Reinhardt, tout sourire devant l’affiche de son concert imminent au cinéma Le Cameo, 32 Boulevard des Italiens dans le neuvième arrondissement de Paris. Le grain de la photo, de mauvaise qualité, pourrait laisser penser à photo d’écran ou à une image tirée d’un film. Quoiqu’il en soit, voici le cliché d’un artiste aux anges et au faîte de sa gloire. En cette période d’occupation, Django Reinhardt était un artiste des plus populaires aux côtés d’Edith Piaf ou de Maurice Chevalier.
Photo du nouveau Quintette du Hot Club de France sur la scène du Cameo, le 22 février 1944. Django Reinhardt joue sur sa guitare Selmer et on reconnaît notamment Emmanuel Soudieux à la basse. Probablement Gérard Levêcque à la clarinette.
Passons maintenant à un contexte beaucoup plus décontracté et familial. Merci à Pierre Vées qui a diffusé sur les réseaux sociaux ce cliché privé de Django aux côtés de la famille de Tchavolo Vées (frère d’Eugène « Ninine » Vées).
Thanks to Pierre Vées who shared on social networks this photo of Django alongside Tchavolo Vées’ family. Tchavolo was Eugène « Ninine » Vées’ brother.
A présent, attardons-nous sur cette photo découverte par le guitariste Jan Brouwer, publiée sur un site consacré au batteur Al Jones. Ce cliché témoigne d’une rencontre qui mériterait d’inventer la machine à remonter le temps. Il a été pris à la rose noire, club de jazz bruxellois, en mars 1953. Ce club se situait Petite rue des bouchers, à deux pas de la grand place. Il accueilli les plus grands jazzmen de passage à la capitale belge : Count Basie, Charlie Parker, Clifford Brown, Roy Eldridge… ainsi que Dizzy Gillespie et Django Reinhardt. On savait (photo à l’appui) que Django avait rejoint Dizzy sur scène pour jouer « Perdido ». La configuration de cette photo est clairement différente de celle du concert de Gillespie.
Les acolytes ont-ils jammé au club après le concert de Dizzy ? Etait-ce dans le cadre d’une programmation à « la rose noire » ? S’étaient-ils revus lorsque Gillespie a joué quelques semaines auparavant, le 9 février, à Paris (Salle Pleyel) ?
Let’s now take the time to look at this picture discovered by guitarist Jan Brouwer on a website dedicated to the drummer Al Jones. This photo is a testimony of an encounter worth the invention of a time machine. It was taken at « la rose noire » (the black rose), Brussels jazz club, in March 1953. This club was located Petite rue des bouchers, close to the main square. It welcomed the greatest jazz musicians that toured the Belgian capital in the 50’s: Count Basie, Charlie Parker, Clifford Brown, Roy Eldridge… as well as Dizzy Gillespie and Django Reinhardt. We knew (photo supported) that Django had joined Dizzy on stage to play « Perdido » during one of the trumpettist’s concert. The configuration of the venue is clearly different to the one of the Gillespie concert. Did they jam in this club after Dizzy’s concert? Was it for a gig? Did Django and Dizzy met when Gillespie played at the Salle Pleyel in Paris a few weeks before on february 9th?
3. Articles et interviews
Remercions à présent Antoine « Gatsby » du site « djangoreinhardtdanslapresse » d’avoir déniché ces documents oubliés depuis leur parution ! Ils ont été publiés par le site Gallica de la Bibliothèque Nationale de France. N’hésitez pas à aller y jeter un oeil pour puisque les découvertes sont encore possibles !
Voici tout d’abord un article réjouissant, avec photo, paru dans « Compagnons » le 10 septembre 1942 :
Let us now thank Antoine « Gatsby », from the « djangoreinhardtdanslapresse » website, for finding these documents, never seen again since their publication! They were published by Gallica, the Bibliothèque Nationale de France (French national library) website. Don’t hesitate to take a look at it since discoveries are obviously still possible!
First, here is a delightful article, with a photo, published in « Companions » on september 10th, 1942:
Ensuite, un cliché de Django et son premier fils Lousson, s’amusant avec un 3e homme. Lousson joue sur une guitare à 4 cordes. On devine l’emblème des Etats-Unis sur le mur. Paru en 1948.
Now for a picture of Django and his first son Lousson, having fun with a third man. Lousson is playing a four stringed guitar. We can see a part of the United Sates emblem on the wall. First published in 1948.
4. Un document exceptionnel – le programme du premier festival de Jazz au monde, autographié par les légendes du jazz.
Ce programme du festival de jazz de Nice de 1948 (premier festival de jazz au monde !) à de quoi faire rêver… On y reconnaît, entre autres, les signatures de Louis Armstrong, Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Hugues Panassié, Mezz Mezrow, Baby Dodds, Lucky Thompson…
This 1948 Nice Jazz festival program (first ever jazz festival in the world!) is something to dream of… We can identify, among others, the signatures of Louis Armstrong, Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Hugues Panassié, Mezz Mezrow, Baby Dodds, Lucky Thompson…